Avez-vous peur de sortir de chez vous ? Vous êtes peut-être atteint du syndrome de la cabane

Par L'Officiel du Thermalisme
Publié le 18 mai 2020 à 16h22 dans

Depuis le déconfinement, vous êtes angoissé à l’idée de sortir de chez vous ? Vous êtes peut-être atteint du syndrome de la cabane… On vous explique tout.

Le déconfinement est synonyme de liberté pour beaucoup d’entre nous : sortir nous balader, retrouver nos proches (tout en respectant les gestes barrières, bien sûr !), faire du jogging aussi longtemps que nous le souhaitons… Tout ça sans avoir à remplir d’attestation, quel bonheur ! Mais peut-être que, pour vous, le déconfinement rime au contraire avec angoisse et peur, et vous pousse ainsi à rester chez vous pendant un moment encore.

Cette approche psychologique a d’ores et déjà été observée en Espagne, qui s’est déconfinée avant la France. La psychologue Timanfaya Hernandez explique au journal El País : « Nous connaissons des cas de personnes qui, après une hospitalisation ou un séjour en prison, perdent tout sentiment de sécurité et craignent ce qui se trouve à lextérieur ». En France, c’est au micro de France Inter que Frédéric Pommier nous dévoile en quoi consiste exactement ce fameux syndrome de la cabane.

La peur de quitter un lieu d’enfermement

Comme l’explique le chroniqueur, ce phénomène date du début du XXe siècle et a été constaté chez des chercheurs d’or aux États-Unis. Ces derniers étaient en effet paniqués à l’idée de sortir de leurs cahutes et de revenir à la civilisation, après des mois confinés. Ce syndrome a aussi été détecté chez les gardiens de phare, par exemple.

Le syndrome de la cabane se caractérise donc par la peur de quitter un lieu d’enfermement pour retrouver une vie normale. L’isolement n’est pas forcément facile à supporter, mais en sortir s’avère encore plus compliqué.

Quels sont les symptômes ? 

Le premier signe avant-coureur est l’anxiété. Vous pensiez peut-être que le confinement était en réalité rassurant et qu’au moins, de chez vous, vous contrôliez davantage la situation. Finalement, on se sent plus en sécurité chez soi. D’autant que, pendant plus de deux mois, nous n’avons cessé d’entendre que l’extérieur n’était pas sûr et que la meilleure façon de nous préserver, tout en protégeant les autres, était de rester chez nous. S’il n’est pas simple de prendre de nouvelles habitudes, il est aussi difficile de s’en défaire. Il va donc falloir se réhabituer à sortir, même à devoir sortir.

Le syndrome de la cabane peut aussi inclure l’hypervigilance, comme le précisent deux psychologues, Johanna Rozenblum et Hélène Morano, à BFMTV : « Les personnes deviennent anormalement anxieuses, elles ont peur de sortir, de croiser du monde et, avec le COVID, de tomber malades ou de le transmettre. Nous développons alors des troubles dits dhypervigilance, cest-à-dire que nous sommes plus attentifs, nous pouvons nous astreindre à des rituels obsessionnels de lavage et de désinfection ».

Une fatigue importante, un engourdissement des jambes et des bras, une difficulté à se lever le matin ou encore un sentiment de tristesse, sont d’autres symptômes relatifs à ce syndrome, comme le souligne Frédéric Pommier.

De quoi avons-nous peur exactement ?

La première raison logique serait la peur d’être contaminé en sortant, étant donné que le virus est toujours présent. Ou alors, peut-être avez-vous tout simplement des difficultés à vous adapter à ce nouveau mode de vie « Coronavirus », avec notamment le maintien des distances (même avec vos amis !), le port du masque, les files d’attente devant les commerces, etc.

Il est tout à fait possible que vous ayez aussi pris goût au confinement et à ce mode de vie jusqu’alors inédit : ne plus emprunter les transports en commun, ne plus avoir à s’habiller pour sortir, passer plus de temps avec sa famille, s’occuper davantage de soi… Autant de raisons qui ne donnent pas forcément envie de retrouver une vie normale.

Si vous vous êtes reconnu dans cet article, rassurez-vous, ce syndrome n’est pas une maladie et le remède est tout simplement le temps. Votre angoisse finira par diminuer et, petit à petit, vous arriverez à sortir de votre cabane. Pour dépasser le syndrome, n’hésitez pas à partager vos inquiétudes avec vos proches ou, pourquoi pas, avec un spécialiste, qui sauront trouver les mots justes pour vous rassurer.

 

© Zak Boca – Unsplash

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