La pollution sonore nuit aussi à votre santé

Par L'Officiel du Thermalisme
Publié le 20 mai 2020 à 18h12 dans

L’Agence européenne pour l’environnement tire la sonnette d’alarme : nous serons, dans les années à venir, plus d’un sur cinq à être exposés à des niveaux sonores dangereux pour notre santé.

Ce n’est un secret pour personne : la pollution atmosphérique constitue un réel danger pour l’environnement et notre santé. Mais saviez-vous qu’il en était de même pour la pollution sonore ? Dans son rapport intitulé « Environmental noise in Europe-2020 », l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) met en avant les incidences du bruit ambiant sur l’environnement – notamment sur la faune, sur terre et en mer – qui affecte aussi la santé de millions d’Européens.

De nombreuses sources de pollution sonore

La pollution sonore vient de tous les côtés ! Le trafic routier en constitue une grande partie, mais il n’est pas le seul fautif. Selon l’AEE, 22 millions de personnes en Europe sont exposées à des niveaux élevés de bruit de trains et 4 millions pâtissent des bruits conséquents générés par les avions. Concernant le bruit lié aux différentes industries, il fait partie du quotidien de moins d’un million d’Européens.

Mauvaise nouvelle : ces niveaux de bruit ne cesseront d’augmenter dans les 10 prochaines années, tant dans les zones urbaines que dans les zones rurales, à cause de la croissance urbaine. 

Un danger pour notre santé physique et mentale

D’après le rapport, nous serions plus de 50 % d’Européens, vivant en zone urbaine, à subir des bruits routiers au cours de la période jour-soir-nuit. Ces niveaux atteignent les 55dB, voire plus, une puissance trop forte, susceptible de causer des problèmes de santé, comme l’affirme l’OMS. Une experte en bruit ambiant de l’AEE explique pourtant qu’il y a encore beaucoup de personnes « qui ne réalisent pas que la pollution sonore est un problème important qui a des répercussions sur la santé, y compris la leur. […] Le bruit a une incidence élevée sur les indicateurs liés à la qualité de vie et à la santé mentale ».

Ce sont en tout 22 millions de personnes qui souffrent d’une importante gêne auditive chronique, alors que 6,5 millions d’entre elles font face à de forts troubles du sommeil chroniques. L’AEE déclare que la pollution sonore est responsable de 12 000 décès prématurés en Europe et provoque en moyenne l’apparition de 48 000 nouveaux cas de cardiopathie ischémique (rétrécissement des artères coronaires) par an.

Comment éviter ça ?

Quelques mesures ont été mises en place dans les villes afin de réduire la pollution sonore bien que, selon l’AEE, il est impossible de connaître les bénéfices de ces mesures sur notre santé. Certains pays membres de l’UE n’ont effectivement pas assez de données relatives au problème.

Parmi les mesures les plus souvent adoptées dans les villes, on retrouve l’aménagement d’infrastructures destinées aux voitures électriques, la baisse des limitations de vitesse à 30 km/h ou encore le changement de routes pavées par de l’asphalte plus lisse. Certains pays incitent également la population à opter pour un mode de transport moins bruyant comme le vélo. Il existe aussi, dans les grandes villes, des espaces réservés au calme, tels des parcs, qui nous permettent d’échapper au bruit ambiant de la ville. Le rapport souligne pourtant que les efforts doivent être encore plus fournis afin de préserver ces zones en dehors des villes et de faciliter l’accès à celles se trouvant en ville.

 

Et vous, pensez-vous souffrir de pollution sonore ? Pour quelle(s) raison(s) ?

© Freepik

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