6 conseils pour prolonger les bienfaits d’une cure thermale en voies respiratoires

Par Lucie Lefebvre
Publié le 15 mai 2022 à 10h12 dans

Cure thermale voies respiratoires

La cure thermale permet de soulager les symptômes de certaines pathologies respiratoires. Découvrez les conseils du Dr Hubert Bigot, médecin ORL aux thermes de Saint-Gervais Mont Blanc, pour prolonger les bienfaits de la cure thermale une fois de retour chez vous.

De nombreuses pathologies respiratoires, telles que l’asthme, les allergies chroniques, les bronchites ou encore les sinusites, sont source d’inconfort au quotidien. La cure thermale en voies respiratoires permet de soulager les symptômes. Une fois la cure terminée, les patients sont plus enclins à adopter un mode de vie sain pour prévenir l’apparition des symptômes.

À ce propos, le Dr Hubert Bigot nous livre six conseils pour ressentir sur le long terme les bienfaits de la cure thermale, une fois le séjour terminé. En tant que médecin ORL aux thermes de Saint-Gervais Mont Blanc (Haute-Savoie), il explique que « les curistes arrivent avec une pathologie qu’ils subissent et repartent avec une pathologie qu’ils gèrent. Il y a une vraie éducation thérapeutique dans la cure thermale. Elle initie une autre façon de s’occuper de soi-même après. »

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1.      Effectuer des lavages de nez réguliers

Il s’agit ici du premier point abordé par le Dr Bigot. Le lavage de nez permet en effet de réduire les symptômes liés à l’asthme, aux allergies ou encore aux affections inflammatoires des sinus. « Ce que l’on conseille de faire en sortie de cure thermale, c’est d’effectuer des lavages de nez régulièrement, voire quotidiennement, en fonction de la pathologie. On a une recette aux thermes de Saint-Gervais que l’on conseille :

  • Laver soigneusement, puis rincer un récipient en verre d’environ 1 litre.
  • Le remplir avec de l’eau du robinet ou d’une bouteille d’eau minérale.
  • Ajouter 2 à 3 grosses cuillères à café de gros sel de cuisine. Ne pas utiliser du sel de table, qui peut comporter des additifs indésirables.
  • Ajouter une grosse cuillerée à café de bicarbonate de soude.
  • Remuer ou secouer la solution avant chaque usage. La conserver à la température de la pièce.
  • Chaque semaine, jeter ce qui reste et refaire une nouvelle solution.

Les patients réalisent leur lavage de nez avec cette solution plutôt que du sérum physiologique qui ne contient pas de bicarbonate. On s’est aperçu que c’était beaucoup plus doux et plus efficace. »

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2.      Fournir un effort physique adapté

Le Dr Bigot souligne ensuite l’importance de l’hygiène de vie pour réduire les symptômes d’affections respiratoires chez soi. Cela passe notamment par une activité physique adaptée, comme l’explique le médecin : « Quand les curistes sont asthmatiques, je leur dis de profiter de leur après-midi de libre après les soins pour sortir et aller se promener. En forêt par exemple, et sur un petit dénivelé. Il ne faut pas rester enfermé parce qu’on a de l’asthme et qu’on craint de fournir un effort physique, au contraire. »

En fin de cure thermale, lors du dernier rendez-vous avec le médecin de la station, le Dr Bigot constate que les curistes « se sentent mieux parce qu’ils se sont aérés et qu’ils ont fourni un effort physique ». De ce fait, il est primordial de poursuivre ce même effort une fois de retour à la maison.

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Randonnée forêt

3.      Repenser son alimentation

Une hygiène de vie correcte passe également par une bonne alimentation. En effet, certains aliments ont parfois un lourd impact sur les maladies respiratoires. Pour nous aider à bien le comprendre, le médecin ORL livre un exemple concret : « Plus de 60 % des polyposes naso-sinusiennes sont grandement favorisées par une intolérance aux sulfites. Ce sont des conservateurs alimentaires que l’on trouve dans beaucoup d’aliments :

  • le vin ;
  • la bière ;
  • les sodas ;
  • les gâteaux ;
  • la moutarde ;
  • les conserves ;
  • etc.

Quelqu’un qui a une intolérance aux sulfites risque d’avoir une polypose sans savoir d’où elle vient. »

Afin d’adapter au mieux son alimentation, une fois de retour de cure thermale, le Dr Bigot propose d’utiliser l’application Yuka : « On flashe ce qu’on achète et tout ce qui contient des additifs situés entre E220 ET E228, on supprime. C’est un vrai travail d’après-cure. »

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4.      Poursuivre une gymnastique respiratoire

Lorsque les patients qui arrivent en cure thermale sont bloqués au niveau respiratoire, à cause de bronchites chroniques par exemple, des séances de kinésithérapie sont prescrites en plus des soins thermaux. « Ils font des séances de rééducation respiratoire qu’ils peuvent poursuivre chez eux, explique le Dr Bigot. Les kinésithérapeutes de la station leur donnent des conseils de gymnastique respiratoire à appliquer une fois de retour à la maison ».

Ainsi, grâce à cette rééducation, les personnes souffrant de gênes respiratoires quotidiennes peuvent s’approprier au mieux la pathologie et gérer les symptômes.

Respiration voies respiratoires

5.      S’adapter à son environnement

L’environnement joue un rôle important dans l’hygiène de vie. Le médecin ORL affirme que « beaucoup de personnes ont des soucis avec leur sinus parce qu’ils ont un problème d’adaptation de leur individu à l’environnement dans lequel ils se trouvent. On peut se changer soi-même, s’adapter d’une meilleure façon. La cure thermale offre cette possibilité, grâce aux effets à long terme. »

Plus concrètement, il s’agit de supprimer tout facteur irritant, comme la fumée de cigarette par exemple. Et ce, que ce soit dans l’environnement personnel, mais également professionnel.

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6.      Gérer au mieux les contrariétés

Enfin, le dernier point abordé par le Dr Bigot est celui auquel on pense parfois le moins : les facteurs psychiques. En effet, « les crises d’asthme sont souvent créées par des contrariétés, des périodes de tension intérieure, des périodes où l’on a des soucis », explique le médecin.

Le fait de se rendre en cure thermale, généralement loin de chez soi et pour 18 jours de soins, permet de quitter son environnement habituel. Pour le Dr Bigot, c’est un point bénéfique : « On essaie de faire comprendre aux curistes que le psychisme peut jouer aussi. L’éducation thérapeutique de la cure thermale commence par cette prise de conscience. On leur conseille alors de faire ce qu’il faut pour réussir à gérer leurs contrariétés chez eux. Le fait de les gérer les aidera à soulager la maladie. »

Et vous, quelle(s) bonne(s) habitude(s) mettez-vous en place après votre cure thermale en voies respiratoires ? Partagez vos conseils en commentaire ci-dessous !

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