Prescription verte : la nature, remède contre de nombreuses maladies

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Être dans la nature est bénéfique pour notre santé physique et mentale ! C’est le résultat sans appel qui ressort de récents travaux de recherche. Retour en détails sur cette vaste étude australienne parue dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health.

Et si votre médecin vous prescrivez une « ordonnance de nature » ? Autrement dit un petit programme quotidien ou hebdomadaire vous incitant à marcher dans les parcs ou les bois, faire du jardinage, nager dans la mer ou dans un lac, contempler les arbres et les oiseaux ou encore méditer à l’ombre d’un cerisier en fleurs. Des chercheurs travaillant notamment dans le « PowerLab » de Sydney ou laboratoire de recherche sur le bien-être et l’environnement prennent ce sujet très au sérieux. Pour évaluer l’efficacité d’une telle prescription, ils ont analysé et synthétisé les données de 28 méta-analyses (compilation d’études) réalisées en Corée du Sud, aux Etats-Unis ou encore au Japon et au Royaume-Uni.

L’environnement : un atout pour la santé mentale et la santé cardiovasculaire

Les 28 méta-analyses incluent plus de 5300 participants composés à 10% d’enfants de moins de 10 ans, de 2% d’adolescents de 10 à 18 ans, de 64% de personnes âgées de 18 à 65 ans et enfin, 27% de seniors âgés de plus de 65 ans. La majorité souffrait soit de troubles psychiatriques, soit de troubles cardiovasculaires.

Dans son ensemble, l’étude montre que, comparativement au groupe témoin, les patients adhérant à une « prescription verte » avaient une pression artérielle réduite, ainsi que des scores de dépression et d’anxiété plus faibles. L’incitation à aller à l’extérieur et à réaliser une activité physique leur permettait aussi d’avoir un nombre de pas quotidiens plus élevé.

« Les preuves montrent que les prescriptions de nature peuvent aider à restaurer et à renforcer les capacités pour une meilleure santé physique et mentale. Alors, combien de temps la prescription nature doit-elle durer ? Que doit comporter l’ordonnance ? Comment devons-nous la délivrer et par qui ? Ces questions n’ont pas encore de réponses définitives », a déclaré le Pr Xiaoqi Feng dans un communiqué de presse de l’université de Nouvelle-Galles du Sud (NSW) de Sydney.

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Les facteurs de motivation pour se reconnecter avec la nature

Cette étude met en avant les facteurs comportementaux ou environnementaux favorisant l’adhésion à une prescription verte. Ainsi, il apparaît, pour 66% des patients, qu’il est important de réaliser par soi-même son activité dans la nature tout en étant aiguillé par un programme d’entraînement. Les activités en groupe sont également plébiscitées par 57% des interrogés. Autres paramètres encourageant la pratique d’une activité à l’extérieur : l’accessibilité au site naturel, la conscience du bien-être apporté par cette prescription verte et enfin, l’atteinte de petits objectifs.

Pour information, le gouvernement britannique a récemment investi 6,52 millions d’euros dans un programme pilote de « prescription sociale verte » et le Canada a, quant à lui, un programme national de prescription « d’ordonnances de temps en nature ». Une initiative gratuite et bénéfique pour la santé qui arrivera, on l’espère, bientôt en France !

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Sources : 

• Phi-Yen Nguyen et al, Effect of nature prescriptions on cardiometabolic and mental health, and physical activity: a systematic review, The Lancet Planetary Health (2023).
• « Nature prescriptions » can improve physical and mental health : study, Newsroom UNSW Sydney, Maddie Massy-Westropp, 4 avril 2023