Insuffisance ovarienne : une cure thermale pour favoriser l’équilibre hormonal et la fertilité

Par Marie Girardot
Publié le 6 juin 2023 à 10h59 dans

Image d'une femme tenant devant elle une représentation d'utérus

L’insuffisance ovarienne prématurée concerne 1 à 2 % des femmes de moins de 40 ans © Adobe Stock

Cycles menstruels perturbés, sautes d’humeur, infertilité… Vous souffrez d’un hypofonctionnement ovarien qui vous empoisonne la vie et contrecarre vos projets de grossesse ? En parallèle des traitements hormonaux, la cure thermale contre l’insuffisance ovarienne peut vous aider à apaiser vos symptômes et à augmenter vos chances d’avoir un enfant, naturellement ou dans le cadre d’un parcours PMA.

L’hypofonctionnement ovarien est une baisse de l’activité des ovaires qui se produit généralement au moment de la ménopause. Ce phénomène peut cependant survenir beaucoup plus tôt : on parle alors d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP). Cette pathologie rare concerne 1 à 2 % des femmes de moins de 40 ans, et une femme sur 1000 avant ses 30 ans. Il s’agit de l’une des principales causes d’infertilité féminine avec le syndrome des ovaires polykystiques.

Quels sont les symptômes d’une insuffisance ovarienne ?

L’insuffisance ovarienne précoce se caractérise par une diminution de la capacité des ovaires à produire des ovules et les hormones qui régulent le cycle menstruel chez la femme en âge de procréer. Cela se traduit par des règles peu fréquentes voire absentes (aménorrhée) associées à une baisse de la fertilité. La chute des œstrogènes provoque également chez certaines patientes des symptômes semblables à ceux de la ménopause naturelle :

  • bouffées de chaleur et sueurs nocturnes ;
  • palpitations ;
  • troubles de l’humeur : insomnies, irritabilité, stress et anxiété ;
  • perte de libido, sécheresse vaginale et douleurs lors des rapports sexuels.

À long terme, le déficit hormonal entraîne un risque accru de problèmes cardiovasculaires et neurologiques comme la maladie de Parkinson, ainsi qu’une déminéralisation osseuse pouvant mener à une ostéoporose.

Quelles sont les causes de l’hypofonctionnement des ovaires ?

La ménopause précoce peut être due à de multiples facteurs :

  • anomalie génétique au niveau des chromosomes sexuels (anomalies du chromosome X ou présence d’un chromosome Y) ;
  • maladies auto-immunes ;
  • troubles métaboliques tels que le diabète ou une insuffisance surrénale ;
  • infections virales comme les oreillons ;
  • chimiothérapie et radiothérapie ;
  • ablation chirurgicale (ovariectomie ou hystérectomie) notamment à la suite d’un cancer de l’ovaire ou de l’utérus ;
  • toxines comme le tabac.

L’origine de l’insuffisance ovarienne prématurée reste cependant inexpliquée dans 60 à 70 % des cas.

Comment remédier à une insuffisance ovarienne précoce ?

La prise d’un traitement hormonal substitutif (œstro-progestatif) permet de soulager les différents symptômes et de préserver la densité osseuse. Ce traitement est généralement poursuivi jusqu’à 51 ans, âge moyen de la ménopause physiologique.

En cas de projet parental, les patientes sont orientées vers la procréation médicalement assistée (PMA) pour une fécondation in vitro avec don d’ovocyte. Grâce à cette technique, une femme souffrant d’hypofonctionnement ovarien a une chance sur deux de tomber enceinte, contre 4 à 6 % pour une grossesse naturelle.

En complément de l’hormonothérapie ou en prévision d’une FIV, il est également possible d’effectuer une cure thermale dans l’orientation thérapeutique Gynécologie (GYN).

Quels sont les bienfaits de la cure thermale en cas d’hypofonctionnement ovarien ?

Riches en sels minéraux et oligo-éléments, les eaux thermales possèdent des propriétés antalgiques et apaisantes qui contribuent à soulager les symptômes accompagnant l’insuffisance ovarienne. Les soins d’hydrothérapie généraux (bains thermaux, douches générales au jet, massages sous l’eau…) et le cadre rassurant de l’établissement thermal aident à réduire le stress et l’anxiété. Les techniques internes ciblées comme le bain avec irrigation vaginale permettent d’hydrater les muqueuses et de stimuler la sécrétion d’hormones féminines.

La cure thermale gynécologique procure ainsi une amélioration de la qualité de vie de l’ordre de 45 % qui perdure pendant plusieurs mois. Ces résultats reflètent l’efficacité thérapeutique des soins thermaux, mais également de l’environnement thermal, notamment à travers le soutien psychologique apporté par l’équipe médicale et le partage d’expérience avec les autres curistes.

Jeune femme recevant un massage au jet lors d'une cure thermale

Les soins d’hydrothérapie généraux aident à réduire le stress et l’anxiété. © Adobe Stock

Où suivre une cure thermale pour l’insuffisance ovarienne ?

Vous pouvez effectuer une cure contre la ménopause précoce dans l’un des 14 établissements thermaux spécialisés en gynécologie :

Les cures thermales conventionnées de trois semaines sont remboursées par la caisse d’assurance maladie et nécessitent une prescription médicale établie par votre médecin traitant ou votre gynécologue. De nombreux centres thermaux proposent également des cures courtes appelées mini-cures thermales, en accès libre mais non prises en charge.

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Sources :

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