Des écrivains et des bains

Par L'Officiel du Thermalisme
Publié le 26 janvier 2018 à 11h22 dans

L’Officiel du Thermalisme 2018 met en lumière l’expérience des cures thermales des grands écrivains français.

 

Les légendes des villes d’eaux et des thermes parcourent l’Histoire depuis le Ve siècle avant J.-C. En France, elle s’inscrit dans le patrimoine culturel par le récit de ses plus grands auteurs. De Lamartine à Maupassant en passant par Madame de Sévigné, chacun a su transcrire son expérience de cure thermale dans ses compositions littéraires.

Des épisodes de vie où leurs maux et peines ont été apaisés le temps d’un séjour dans une station. On lit d’ailleurs dans certaines versions l’expression « purger sa peine »… ici il faut entendre « prendre les eaux » pour « nettoyer en profondeur » leurs afflictions physiques et psychologiques afin de retrouver un état d’apaisement absolu.

 

Autant de témoignages que de sources d’inspiration aux Belles Lettres !

Dans son nouvel opus à paraître fin janvier, l’Officiel du Thermalisme a choisi de rappeler et citer les passages de ces références dans son Cahier « La France thermale & ses stations ». Un focus historique pour une mise en abîme des plus anciens sites français. Un voyage dans le temps pour (re)découvrir le plaisir des eaux, leurs bienfaits et l’univers des cures thermales.

C’est à partir du XVIIIe siècle que les eaux thermales sont découvertes pour un usage thérapeutique. La pratique thermale, reconnue comme une thérapie, est adoptée par la bourgeoisie mais certaines Plumes les fréquentaient déjà bien avant.

Michel de Montaigne, souffrant d’une maladie héréditaire, décide de tenter les cures thermales dans les villes d’eaux réputées à travers l’Europe. C’est alors qu’il livre dans ses ouvrages que le thermalisme est la seule branche à laquelle il accepte de s’abandonner.

Très tôt, des personnalités sont venues en cure. On mentionne en particulier le passage de Madame de Sevigné dans le village du Mont-Dore en 1676 et également son séjour à Vichy pour soigner les rhumatismes de ses mains qui l’empêchent d’écrire. Dans ses lettres, elle écrit à sa fille « Cette expérience que j’avais ouï parler, me fit plaisir. Il est certain que les eaux ici sont miraculeuses. »

En 1816, Alphonse de Lamartine se rend à Aix-les­Bains pour apaiser une officielle maladie pulmonaire et une officieuse dépression. C’est alors qu’il rédige son poème le plus célèbre, Le Lac, dans lequel il évoque aussi sa rencontre avec Julie qui devient l’amour de sa vie.

Au début du XIXe siècle, avec le développement de la station, le Mont-Dore accueille l’aristocratie et la haute bourgeoisie, comme la Duchesse d’Angoulême en 1826, et la baronne Aurore Dudevant alias George Sand accompagnée de son mari Casimir Dudevant en août 1827. Quelques années plus tard, Honoré de Balzac y séjourne et y écrit les lignes célèbres de son roman La Peau de Chagrin.

A la fin du XIXe siècle, c’est au tour de la Comtesse des Flandres, mère d’Albert Ier, et de Georges Clémenceau.

Marcel Proust, quant à lui, réside régulièrement à Evian afin de soigner son asthme. Un isolement qui inspire la rédaction de son livre de jeunesse Jean Santeuil.

Guy de Maupassant, notamment atteint par la syphilis, a fréquenté plusieurs établissements thermaux. Lorsqu’il entreprend l’écriture d’une œuvre sur Châtel-­Guyon (dont le nom est transformé en Mont­Oriol), l’un des protagonistes du roman énonce en ces termes :

« La sensation d’un bonheur calme, fait de repos et de bien-­être, de tranquille pensée, de santé, de joie discrète et de gaieté silencieuse, entrait en elle avec la chaleur exquise de ce bain. ».

Enfin, Georges Simenon, dans son roman policier « Maigret à Vichy », installe le célèbre commissaire de Clermont-Ferrand et son épouse en cure. Tout le décor du livre décrit la ville, ses trésors et ses thermes pour illustrer une enquête criminelle.

 

 

Un chapitre tel un hommage culturel que l’Officiel du Thermalisme a choisi d’intégrer dorénavant dans chacune de ses éditions. Un rendez-­vous annuel pour les passionnés d’histoire et de littérature.

En effet, avec le développement du nombre de stations thermales sur le territoire français et des orientations médicales ouvertes à un large public (enfants, adultes, seniors), les cures thermales ne cessent d’attirer des personnalités issues du monde sportif, des journalistes, des animateurs, des réalisateurs (pour exemple le tournage du film « Mince alors ») mais également la nouvelle génération d’écrivains. Une source d’inspiration intarissable…

Un nouveau chapitre à écrire dans l’histoire du thermalisme !

 

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