Diverticulose intestinale : une cure thermale pour limiter les crises et les complications

Par Alban Derouet
Publié le 31 janvier 2020 à 11h02 dans

Femme mal au ventre - cure thermale diverticulose intestinale

La diverticulite colique se manifeste le plus souvent par des troubles intestinaux proches du syndrome du côlon irritable. ©Adobe Stock

La diverticulose intestinale se définit par le développement de petites hernies à la surface du côlon. Généralement asymptomatique, cette anomalie anatomique peut cependant parfois entraîner une infection appelée diverticulite. La cure thermale pour la diverticulose représente dans ce cas une solution naturelle pour soulager les douleurs et les troubles du transit, tout en prévenant la récidive et les risques de complications.

La diverticulose colique est une affection bénigne dont la fréquence augmente avec l’âge. Rare avant 30 ans, elle touche plus de 30 % des personnes de plus de 60 ans et la moitié des plus de 70 ans en Europe. Outre l’âge, l’apparition de cette pathologie est favorisée par une alimentation pauvre en fibres et riche en sucres, ainsi que par la sédentarité. Des habitudes de vie qui sont malheureusement de plus en plus répandues dans les pays occidentaux.

Diverticulose du côlon : définition et symptômes

La diverticulose se caractérise par la formation de petites excroissances sur la surface extérieure du gros intestin. Ces diverticules se développent préférentiellement au niveau du côlon gauche, en particulier le côlon sigmoïde (partie terminale reliée au rectum).

Cependant, la diverticulose intestinale reste asymptomatique pour 80 % des patients. Dans le cas contraire, on observe une inflammation ou une infection des diverticules, appelée diverticulite ou maladie diverticulaire.

infographie diverticulose intestinale

La diverticulose se caractérise par la formation de petites excroissances sur la surface extérieure du gros intestin. ©Adobe Stock

Signes et complications de la maladie diverticulaire

La diverticulite colique se manifeste le plus souvent par des troubles intestinaux proches du syndrome du côlon irritable : douleurs abdominales en bas à gauche (d’où son surnom d’« appendicite gauche ») et constipation. Les malades peuvent aussi présenter de la fièvre et un taux élevé de globules blancs dans le sang.

Chez un quart des personnes atteintes, la maladie diverticulaire s’accompagne également de complications parfois sévères :

  • abcès ou perforation d’un diverticule ;
  • formation de fistules (connexions anormales entre le côlon et un organe situé à proximité tel que la vessie, l’intestin grêle ou le vagin) ;
  • rétrécissement du côlon (sténose) suite à l’infection ou à la cicatrisation des diverticules ;
  • hémorragie digestive ;
  • péritonite (infection du péritoine, la membrane qui protège les organes présents dans l’abdomen).

Traitement de la diverticulite

Les diverticulites compliquées nécessitent une antibiothérapie par voie intraveineuse, souvent complétée par une intervention chirurgicale : drainage de l’abcès, ablation d’une partie du côlon, etc.

Pour les diverticulites sans complication, un traitement symptomatique à base d’antidouleurs et de laxatifs suffit généralement. Dans le cas contraire, le médecin peut prescrire des antibiotiques. Un tiers des patients atteints de maladie diverticulaire connaissent une récidive dans les 10 ans suivant la première poussée. Il est possible d’effectuer une cure thermale digestive pour éviter les complications et limiter le risque de rechute.

Les bienfaits de la cure thermale sur la diverticulose colique

Une cure thermale dans l’orientation thérapeutique « Affections digestives et maladies métaboliques » (AD) est indiquée pour traiter les diverticuloses symptomatiques non compliquées, en particulier lorsqu’elles s’accompagnent de colopathie fonctionnelle. Le traitement thermal inclut les soins thermaux suivants :

  • goutte-à-goutte intestinal ou entéroclyse : instillation douce d’eau thermale par voie basse pour apaiser les muqueuses intestinales inflammées ;
  • cure de boisson d’eau thermale pour réguler le transit intestinal ;
  • bains thermaux, douches à jet, massages et applications de cataplasmes de boue thermale sur l’abdomen pour soulager les maux de ventre et les spasmes.

Les cures thermales conventionnées de trois semaines soumises à prescription médicale bénéficient d’une prise en charge par la caisse d’assurance maladie.

Image d'illustration pour diverticulose intestinale

La cure thermale pour la diverticulose représente dans ce cas une solution naturelle pour soulager les douleurs et les troubles du transit, tout en prévenant la récidive et les risques de complications. ©Adobe Stock

Une éducation à la santé pour prévenir les diverticulites

En complément des soins d’hydrothérapie, les établissements thermaux mettent en place un accompagnement diététique, sportif et psychologique pour encourager les curistes à changer leur alimentation et leurs habitudes de vie. Les mesures de prévention de la diverticulite sont semblables à celles permettant de lutter contre la constipation chronique :

  • adopter un régime alimentaire riche en fibres et pauvres en sucres, avec ajout éventuel de son ou de psyllium (plante aux propriétés laxatives) ;
  • s’hydrater suffisamment ;
  • pratiquer une activité physique régulière.

Il est également conseillé d’éviter la consommation d’alcool et de médicaments anti-inflammatoires (corticoïdes et anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène), susceptibles de déclencher des crises de diverticulite. La cure thermale présente en ce sens un double effet bénéfique, puisqu’elle aide à calmer les douleurs articulaires, liées à l’arthrose par exemple sans recourir aux anti-inflammatoires.

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Où faire une cure thermale pour la diverticulose intestinale ?

  • Vous pouvez suivre une cure contre la diverticulose colique dans l’un des 14 centres thermaux français spécialisés en affections digestives:

Sources :

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