Covid-19 : une circulation maîtrisée, une maladie à déclarer obligatoirement
Par Julie Paysant
Publié le 6 juillet 2023 à 16h30 dans Santé
Votre cure thermale approche et vous vous interrogez sur les risques liés à une infection par le COVID-19 ? Rassurez-vous : l’épidémie circule désormais à bas bruit et elle est, selon l’arrêté du 30 juin, considérée comme une maladie à déclaration obligatoire.
Selon Santé Publique France, le suivi de l’épidémie, qui fait l’objet d’une publication hebdomadaire, s’appuie sur un dispositif complet. Il comprend par ailleurs la surveillance syndromique SurSaUD® assurée par SOS Médecins pour les soins de ville et les urgences hospitalières. Le suivi de l’éventuelle émergence de variants est réalisé, quant à lui, par le consortium Emergen via des enquêtes Flash.
Les chiffres du COVID-19
L’épidémie de Covid-19 continue de circuler faiblement dans l’Hexagone et en outre-mer. Le nombre moyen de cas positifs confirmés par jour est de 933. Chaque jour, à cause du COVID-19, 56 nouvelles personnes sont hospitalisées et 5 nouvelles personnes sont admises en soins critiques. Le nombre moyen de décès quotidiens à l’hôpital est de 7. La France compte actuellement 8 540 personnes hospitalisées et 479 malades en réanimation.
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
Une maladie à déclaration obligatoire : qu’est-ce que c’est ?
Depuis le 1er juillet 2023, sur la décision du ministre chargé de la santé et après avis du Haut conseil de la santé publique (HSCP), le Covid-19 est considéré comme une maladie à déclaration obligatoire (MDO). Une liste qui comprend déjà 36 autres pathologies, dont la quasi-totalité est représentée par des maladies infectieuses.
Mais qu’est-ce que cela change concrètement ? Le médecin ou le biologiste qui procédé au diagnostic a l’obligation de déclarer le cas au médecin de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Il doit lui fournir « toute information nécessaire à la mise en œuvre des mesures d’investigation et d’intervention, notamment l’identité et l’adresse du patient ».
En conséquence, le médecin de l’ARS décide, selon son appréciation, de mettre en place des mesures de prévention pour éviter la propagation de la maladie et de procéder à des investigations pour déterminer l’origine de la contamination.
« Ces évolutions s’inscrivent dans une démarche de normalisation de la surveillance de la Covid-19 et de son intégration progressive parmi les épidémies respiratoires suivies en routine. Cette stratégie de surveillance intégrée des infections respiratoires aiguës propose une approche globale des pathologies respiratoires aiguës dont les principales sont la Covid-19, la grippe et la bronchiolite”, souligne Santé Publique France.
Cet arrêté, inscrivant le Covid-19 en tant que MDO, signe la fin du recours à l’application TousAntiCovid permettant de réaliser le suivi des cas contacts via leur smartphone et l’enregistrement des pass sanitaires.
Sources :
- Surveillance du COVID-19 à partir du 1er juillet 2023, Santé Publique France, consulté le 6 juillet 2023.
- Arrêté du 30 juin 2023 relatif à la notification obligatoire des cas de Covid-19, Journal Officiel, consulté le 6 juillet 2023.
- Informations COVID-19, Gouvernement, consulté le 6 juillet 2023.