Maladie de Parkinson : améliorer la qualité de vie avec la rééducation et la cure thermale

Grâce à des approches thérapeutiques non-médicamenteuses, les patients atteints de la maladie de Parkinson peuvent améliorer leur qualité de vie et relever les défis quotidiens associés à leur condition. La rééducation et la cure thermale sont deux de ces approches que la rédaction de l’Officiel du Thermalisme a choisi de décrypter à l’occasion des journées mondiales dédiées à la maladie, qui déroulent en 2024 du 30 mars jusqu’au 31 mai.

La maladie de Parkinson, une pathologie neurodégénérative chronique, pose d’importants défis aux personnes qui en sont atteintes. Elle touche plus de 200 000 personnes en France. Les gestes simples du quotidien deviennent des obstacles à surmonter, et les symptômes progressifs de la maladie affectent profondément la qualité de vie des patients. Bien que les traitements médicamenteux puissent apporter un soulagement, ils ne constituent pas la seule réponse à cette maladie complexe. France Parkinson, association qui lutte au quotidien contre la maladie aux côtés des personnes concernées, préconise également des traitements non-médicamenteux, lesquels permettent également d’agir sur la maladie. L’association pointe ainsi les bienfaits de la rééducation au moyen de la kinésithérapie ou de l’orthophonie, comme le soutien psychologique ainsi que la cure thermale. Des approches complémentaires qui permettent d’améliorer la qualité de vie des patients et les aider à faire face aux défis de cette maladie.

La rééducation, une place essentielle dans la prise en charge de la maladie de Parkinson

Aux côtés des traitements médicamenteux, la rééducation constitue un pilier fondamental dès le diagnostic et tout au long de l’évolution de la maladie. Par rééducation, il est question d’un ensemble de techniques paramédicales comme la kinésithérapie, l’orthophonie, l’ergothérapie et la psychomotricité qui visent à atténuer les symptômes moteurs et à améliorer la qualité de vie des patients.

• La kinésithérapie permet de maintenir l’autonomie des patients en travaillant sur les capacités physiques, telles que la mobilité, la force musculaire et l’équilibre. Les exercices sont adaptés à chaque stade de la maladie et ciblent les symptômes moteurs spécifiques, comme la rigidité musculaire et la lenteur des mouvements. L’objectif est d’optimiser la qualité des mouvements et de prévenir les chutes, tout en favorisant l’indépendance fonctionnelle.
• L’orthophonie, elle, intervient dans la prise en charge des troubles de la voix, de la parole, de la déglutition et de l’écriture chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Cette rééducation vise à prévenir ou à corriger ces difficultés, qui peuvent avoir un impact significatif sur la communication et la qualité de vie. Grâce à des exercices spécifiques et à des techniques de rééducation adaptées, les orthophonistes aident les patients à retrouver leur autonomie dans ces domaines et à maintenir des interactions sociales satisfaisantes.
• L’ergothérapie se concentre sur le maintien et la restauration des activités quotidiennes, en proposant des stratégies et des aides techniques pour faciliter la communication, la mobilité et l’indépendance fonctionnelle.
• Enfin, la psychomotricité travaille sur les aspects moteurs et cognitifs de la maladie, en aidant les patients à préserver leur autonomie et leur qualité de vie à travers des exercices spécifiques et des interventions personnalisées.

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La cure thermale, une médecine naturelle reconnue pour son efficacité

La cure thermale est une alternative saine et naturelle, dans un cadre chaleureux et privilégié loin du tumulte de la ville et du quotidien. La cure destinée aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson repose sur une cure thermale en Neurologie (NEU) d’une durée de trois semaines, à laquelle s’ajoute un module complémentaire spécifique. Le programme adapté par un médecin thermal à chaque patient, propose un ensemble de soins thermaux, tels que les bains et les massages, qui contribuent à tonifier les muscles et à calmer les contractures. Des séances de relaxation et de gestion du stress y sont également associées, lesquelles peuvent réduire l’intensité des tremblements.

En parallèle des soins dispensés, les établissements thermaux proposent des activités spécialement dédiées à la maladie de Parkinson : conférences médicales pour mieux connaître la maladie, séances de psychomotricité comprenant gymnastique douce, orthophonie, ergothérapie, ateliers de gestion du stress incluant relaxation, sophrologie, art-thérapie (danse, chant, musique…).

Tout au long du séjour, un personnel qualifié est mobilisé aux côtés des personnes souffrantes de la maladie ainsi que de leurs accompagnants, afin de les aider à optimiser les effets de la cure. Autre point positif de la cure, elle permet aux participants de s’intégrer dans un groupe, d’acquérir une meilleure compréhension de leur maladie et de bénéficier d’un soutien psychologique. Trois centres thermaux sont en capacité d’accueillir les malades atteintes de Parkinson :

• Les thermes de Lamalou-les-Bains (34)
• Les thermes de Néris-les-Bains (03)
• Les thermes d’Ussat-les-Bains (09)

Comme le soulignent les témoignages de patients rapportés par France Parkinson : « Les soins quotidiens qui sont prodigués au sein des cures thermales spécifiques pour la maladie de Parkinson, ainsi que leurs eaux thermales, peuvent avoir des effets bénéfiques en apaisant le corps et l’esprit, en augmentant la motricité, en diminuant les raideurs et les douleurs. À terme, ces cures peuvent permettre entre autres d’accroître votre niveau d’activité et d’améliorer la qualité de votre sommeil. Il est bien évident que tous ces effets varient en intensité suivant le ressenti de chaque curiste. De plus, j’ai pu constater que le renouvellement de la cure thermale, chaque année, contribue à pérenniser et amplifier ces bénéfices. »