Témoignage. “Ma cure, c’est mon île déserte”

Par Violaine Badie
Publié le 5 juillet 2023 à 10h05 dans

Brigitte Liesse, curiste atteinte d'arthrose témoigne

Touchée très jeune par l’arthrose, Brigitte témoigne sur le bien-être que lui apportent les cures thermales. © AFLAR

Touchée par l’arthrose très jeune, Brigitte a trouvé dans les cures thermales une source de soulagement. Une parenthèse salutaire dans un quotidien cumulant les contraintes de la maladie et son rôle d’aidante. Pour L’Officiel du Thermalisme, elle raconte.

 Dès 40 ans, elle souffre déjà d’arthrose. « J’ai un terrain familial qui favorise la maladie, ma mère et mes sœurs en souffrent aussi », nous explique Brigitte. Pour cette enseignante en école primaire, à qui l’on confie beaucoup de classes de maternelles, la maladie rhumatismale devient rapidement un fardeau très pesant. Jusqu’à développer une arthrose du genou qu’elle qualifie de « carabinée ».

Au quotidien, elle souffre, boîte, est limitée dans ses mouvements et ses déplacements. Les cures thermales contre l’arthrose semblent être une bonne option à tester. « C’est une démarche volontaire, je suis pour essayer plein de choses qui pourraient aider quand on souffre. » Elle en parle à son médecin, la prescription est aussitôt rédigée.

Genoux, cervicales, lombaires, mains

Pour ses deux premières cures, destination Chaudes-Aigues. Puis Bourbonne-les-Bains pour la troisième et Jonzac pour la quatrième. « J’ai effectué des cures thermales une année sur deux, jusqu’au Covid. » Dans chacun des établissements thermaux fréquentés, les soins restent « sensiblement les mêmes ». Gymnastique en piscine, douches générales au jet, cataplasmes de boue, bains à remous…  Destinés, au départ, à soulager ses genoux, qui s’avèrent « bénéfiques pour toutes les articulations, les cervicales, les lombaires, les mains… » Son coup de cœur ? Le bain de boue intégral proposé à Jonzac. Brigitte n’a qu’un mot pour le qualifier : « Formidable ! »

Depuis opérée des deux genoux avec pose de prothèses, la jeune retraitée de 65 ans,  n’a pas encore retrouvé le chemin des centres thermaux depuis la crise sanitaire. « J’envisage tout de même d’y retourner, cette fois pour ma rhizarthrose (arthrose de la base du pouce NDLR), qui devient très douloureuse des deux côtés. »

Du temps pour soi, rien que pour soi

Suivie depuis des années au centre anti-douleur de l’hôpital Cochin à Paris, Brigitte est ouverte à toutes les options que les professionnels de santé lui proposent afin de soulager ses douleurs arthrosiques. Après en avoir fait l’expérience, elle est convaincue que « les cures thermales représentent une solution efficace, qui a toute sa place dans les traitements existants contre l’arthrose ».

De son propre ressenti, les douleurs diminuent de manière significative à l’issue d’une cure médicalisée. Et ce n’est pas le seul bienfait ! Selon cette habitante de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), une autre belle amélioration est à noter : « Sur le moral ! Quand on a mal, on a tendance à se renfermer, à se limiter. C’est un cercle vicieux. Ces trois semaines dédiées uniquement à prendre soin de moi m’ont apporté beaucoup de réconfort. » Le reste de l’année, Brigitte consacre beaucoup de son temps à aider sa maman, atteinte de la maladie d’Alzheimer. « Ces moments en cure ont été des moments rien que pour moi. C’était un peu mon île déserte. »

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Bouger contre l’arthrose

En plus de ses soins quotidiens, elle met à profit pleinement ses trois semaines de break. « Je préfère me rendre au centre thermal le matin de bonne heure et enchaîner les soins. Il me reste ensuite toute la journée pour m’occuper. » Pour sortir, découvrir la région, rencontrer d’autres patients… « J’ai notamment fait la connaissance d’une association de curistes très dynamique à Chaudes-Aigues », détaille-t-elle. « Ces échanges, ce dialogue, sont vraiment plaisants et font beaucoup de bien. »

Habituée à vivre avec l’arthrose depuis 25 ans, Brigitte sait pertinemment qu’elle doit être actrice de sa maladie. « C’est ce que nous devons toujours garder en tête en tant que patients, que nous devons être actifs, dans tous les sens du terme. » Maintenir une activité physique régulière a toujours été sa priorité, pendant ses cures comme le reste de l’année. « Je marche, je fais de la natation… Même quand j’ai un peu mal, j’essaie de bouger autant que possible. Je sais que c’est indispensable en cas d’arthrose, à la fois pour limiter les douleurs, les enraidissements et la prise de poids. » Dernier avantage selon elle, en non des moindres : les bienfaits indéniables du sport, là encore, sur le moral.

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Source :

  • Entretien exclusif avec notre lectrice, Brigitte, le 23 juin 2023 (que nous remercions pour son témoignage)
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