Témoignage. « Si on ressent le besoin de se recentrer sur soi et si on a encore des stigmates des traitements, la cure thermale peut aider »  

Kinésithérapeute et ostéopathe, Marie se confie sur les bienfaits de la cure thermale post-cancer du sein.

Après un cancer du sein, il est tout à  fait possible de partir en cure thermale. Les objectifs ? Soulager certaines douleurs et apaiser un corps qui a supporté un protocole de traitements relativement lourd. Marie a choisi de réaliser une cure à Balaruc-les-Bains. Elle nous raconte.

Marie connaît bien le domaine de la santé puisqu’elle est kinésithérapeute et ostéopathe sur la région de Sète depuis 2005. Après s’être fait soigner pour un cancer du sein au CHU de Montpellier entre septembre 2021 et mars 2022, cette maman de deux jeunes enfants a décidé de se former à la sénologie, une spécialité médicale qui permet de prévenir, dépister et soigner les pathologies du sein.

« J’ai suivi une formation en sénologie pour moi-même, mais aussi par rapport à mon activité de kinésithérapie. L’objectif étant de prendre en charge des patientes qui ont eu de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Dans l’un des cours, la formatrice a parlé des cures thermales post-cancer du sein. Je me suis renseignée et Balaruc-les-Bains, qui est proche de mon domicile, allait proposer une telle cure à partir de décembre 2022. Je me suis lancée et j’ai commencé ma cure en mars 2023 ! » précise Marie.

A cette époque, la jeune quarantenaire dynamique, en rémission depuis plus de six mois, est à même de réaliser cette cure thermale post-cancer du sein co-construite par l’Institut régional du Cancer de Montpellier et les Thermes de Balaruc-les-Bains.

Des soins thermaux pour soulager les séquelles des traitements

Fortement minéralisées, les eaux thermales de Balaruc-les-Bains sont reconnues pour leurs propriétés antalgiques et anti-inflammatoires. Des études ont pu démontrer leurs bienfaits dans la prise en charge des conséquences du cancer et dans sa prévention.

Marie bénéficie de cinq soins thermaux par jour pendant les 18 jours de cure médicalisée post-cancer du sein. Le programme de soins, individualisé et délivré par le médecin thermal, comporte notamment des hydrojets du dos, des aérobains, des affusions dorsales ou encore des massages relaxants.

« Je suis arrivée avec des douleurs matinales au niveau des pieds et des lombaires et une épaule plus raide. Dans mon bilan de fin de cure, je n’avais plus mal au pied et au dos le matin et j’ai récupéré aussi en souplesse au niveau de l’épaule. Ma poitrine qui était un peu inflammatoire a été apaisée grâce au traitement avec des compresses de froid. J’ai été étonnée, car je ne pensais pas avoir autant de bienfaits au niveau musculaire et tendineux » souligne Marie.

Autre soin pratiqué à Balaruc-les-Bains dans le cadre de cette cure post-cancer du sein : la technologie Sublio. « Cela consiste à être immergé dans une piscine contenant un catalyseur qui augmente l’effet de l’eau thermale sur la peau. Ce soin a fait du bien à ma peau qui avait été irradiée. Ma chirurgienne était étonnée et contente du résultat car ma peau était redevenue souple » ajoute Marie.

Reprendre sa santé physique et psychique en main

La cure post cancer du sein est également adaptée pour bénéficier d’un suivi personnalisé pour une reprise d’une activité physique adaptée et de conseils en nutrition. L’objectif est d’intégrer une hygiène santé corps et esprit pour vivre mieux, améliorer son sommeil et lutter contre les récidives de la maladie.

« Il y a la partie cure thermale et la partie activité santé proposant des cours de sport adapté, des cours de diététique, des cours de socio-esthéticienne ou encore des outils de relaxation profonde » nous confie Marie qui a fait beaucoup de marche, de vélo et de yoga pendant son traitement pour diminuer les effets secondaires et mieux gérer la peur de la récidive.

Des bienfaits psychologiques inédits

Prendre son temps et se recentrer sur soi sont également les bénéfices de la cure post-cancer du sein. Selon Marie : « Une fois que le protocole de traitements est terminé, la charge mentale revient très vite et on est moins centré sur soi. Face à toutes les sollicitations, j’avais besoin de ralentir et la cure de trois semaines m’a offert l’opportunité de me recentrer sur moi avec des obligations d’horaires liés à mon bien-être ».

Autre bénéfice sur la santé psychologique : la rencontre avec d’autres personnes ayant souffert des mêmes maux. « La cure crée une camaraderie, une sororité. Elle permet aussi pour celles qui sont isolées de discuter et d’échanger. On se livre facilement et notamment sur des choses que l’on ne peut pas dire à sa famille » précise Marie.

A la fin de la cure, en mai 2023, Marie reprend son activité libérale de kinésithérapeute tout en ayant à l’esprit « Je suis allée au bout, je me suis entièrement occupée de moi. Maintenant, je peux aller m’occuper des autres ! »

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Source :

• Entretien exclusif avec Marie Chomette, le 27 octobre 2023