Santé intégrative, cure thermale… Comment la prise en charge de l’endométriose évolue ?

Par Betty Simenon
Publié le 5 mars 2024 à 14h12 dans ,

A ce jour, 10 à 20 % des femmes souffriraient d’endométriose sans qu’aucun traitement curatif ne puisse y répondre. L’unique solution se trouve alors dans la prise en charge de la douleur. En complément de la médecine conventionnelle, des soins alternatifs ont démontré leur efficacité et certains peuvent même faire l’objet d’une prise en charge par la Sécurité sociale comme la cure thermale.

Une souffrance qui pousse à l’alitement forcé, l’impossibilité de travailler, l’envie de pleurer, tel est le sort vécu par nombre de femmes touché par l’endométriose. D’après les estimations, environ 10 à 20 % des femmes en âge de procréer sont affectées par l’endométriose, ce qui représente plus de 2 millions de femmes en France. Cependant, l’endométriose demeure mal comprise, ses mécanismes et son origine restant inconnus. Il n’existe pas de traitement curatif pour cette maladie, qui entraîne des symptômes invalidants tels que des douleurs pendant et en dehors des règles.

Aujourd’hui non reconnue en ALD (Affection de longue durée), les symptômes – règles douloureuses, crampes pelviennes, abdominales et/ou lombaires invalidantes, douleur pendant les rapports sexuels, infertilité, problèmes digestifs ou urinaires… – de cette maladie chronique sont le plus souvent traités par des antalgiques, des traitements hormonaux ou par une intervention chirurgicale.

Parallèlement à ces solutions apportées par la médecine conventionnelle, d’autres émergent. Elles consistent à soulager les douleurs, à diminuer la prise de médicaments ainsi qu’à améliorer le quotidien des femmes atteintes d’endométriose. Alors que s’ouvre la semaine dédié à cette pathologie, la rédaction de l’Officiel du Thermalisme vous fait un point sur les avancées dans sa prise en charge.

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Les bienfaits de la santé intégrative

Les femmes atteintes d’endométriose adoptent souvent une approche intégrative, combinant médecine conventionnelle et soins non médicamenteux pour améliorer leur qualité de vie. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et du Conseil National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) mettent en avant l’efficacité de certains de ces soins, tels que le yoga, l’acupuncture et l’ostéopathie, pour soulager les douleurs associées à l’endométriose et améliorer la qualité de vie des patientes. Cependant, toutes les approches ne sont pas nécessairement prises en compte, car certaines, comme les régimes alimentaires et la phytothérapie, manquent encore de données scientifiques solides pour étayer leur efficacité.

Dans ce contexte, les parcours d’éducation thérapeutique prennent de l’ampleur, offrant aux patientes une plateforme pour explorer ces différentes approches et apprendre à les intégrer dans leur vie quotidienne. Ces parcours, financés par les Agences Régionales de Santé (ARS), permettent aux patientes d’accéder à un large éventail d’informations et de techniques pour mieux vivre avec leur maladie.

La cure thermale, une solution naturelle et remboursée

La cure thermale pour l’endométriose offre un traitement thérapeutique naturel visant à soulager les symptômes de manière durable. Les eaux thermales, riches en sels minéraux et oligo-éléments, notamment le soufre aux propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et antalgiques, calment la douleur, réduisent l’inflammation, favorisent la cicatrisation des lésions internes, rééquilibrent les muqueuses et soulagent les tensions musculaires associées à la maladie. Les bienfaits de la cure se ressentent dès sa fin et persistent pendant plusieurs mois.

Les soins dispensés comprennent des bains thermaux, des pulvérisations d’eau et de gaz thermaux, des douches au jet, des compresses d’eau thermale et des séances de mobilisation en piscine sous la direction d’un kinésithérapeute. Des ateliers complémentaires sont également proposés, tels que des ateliers gynéco-anatomie, des conférences sur l’alimentation, des groupes de parole, et des activités de détente et de médecines alternatives. Les cures thermales conventionnées durent 18 jours avec 72 soins dispensés et sont remboursées avec une prescription médicale dans l’orientation gynécologie. Les établissements thermaux qui dispensent des cures pour l’endométriose sont Bagnoles-de-l’Orne, Evaux-les-Bains, Luz-Saint-Sauveur, Salies-de-Béarn, et Salins-les-Bains, entre autres.

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