Témoignage. « L’environnement de la cure m’apporte presque autant que les soins »

Par Violaine Badie
Publié le 28 juin 2023 à 16h26 dans

Portrait de Philipp

Découvrez le témoignage de Philipp, qui a accepté de se confier à l’Officiel du Thermalisme

Les traitements médicamenteux antalgiques lui sont interdits. Pour soulager ses douleurs au coude, Philipp compte donc beaucoup sur les cures. Depuis plusieurs années, il aime transformer sa parenthèse thermale en véritable séjour santé.

Son réveil sonne dès 6 heures du matin. Philipp est toujours parmi les premiers devant le centre thermal : « Pour 9 heures grand maximum, je suis sorti, prêt à partir explorer la région. » Pour ce Francilien de 42 ans, ses trois semaines annuelles de cure thermale conventionnée sont l’occasion d’un véritable break. L’objectif : mettre à profit cette parenthèse pour prendre soin de sa santé et de son bien-être.

Combler un besoin thérapeutique

Baigné dans l’univers du thermalisme depuis son enfance (sa mère réalise des cures depuis qu’il est tout petit), il s’est lui-même tourné vers la médecine thermale quand le besoin s’est fait ressentir. « À cause de ma trithérapie contre le VIH, j’ai développé une épicondylite, une lésion des tendons au niveau du coude. Un peu comme les tennismen », nous confie-t-il. Les douleurs sont fréquentes, presque constantes, toujours handicapantes. « Certains jours, porter un simple pack d’eau devient un combat. »

En plus de provoquer ces effets secondaires, sa trithérapie rend impossible la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les options médicamenteuses antalgiques étant restreintes, sa seule solution consistait en deux séances de kinésithérapie par semaine. Loin d’être suffisant ! À ces douleurs, s’ajoute un lourd fardeau psychologique, lié à sa maladie et à son cortège de préjugés.

 

Philipp et son petit singe Oufty

Philipp et son compagnon de cure, Oufty, devant les Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre

Dès 2014, il décide de franchir le cap et de se rendre en cure thermale à Saujon. La première année en orientation Affections psychosomatiques, la seconde en double orientation Affections psychosomatiques + Rhumatologie.

Après la Charente-Maritime, il choisit les Hautes-Pyrénées et Bagnères-de-Bigorre, pour trois années consécutives. En 2022, il opte pour Cilaos à la Réunion comme lieu de cure, uniquement pour son affection au coude. « J’estime ne plus avoir besoin de l’accompagnement en psy. Je trouve ces bienfaits sur le mental ailleurs, avec le dépaysement, la coupure avec le quotidien, l’accueil des locaux, la bienveillance du personnel du centre thermal. »

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De vraies escapades thermales

En se rendant dans le centre le plus éloigné géographiquement de la région parisienne, celui qui travaille « au sein des bureaux RH chez Mickey », transforme sa cure en voyage thermal. Comme il le dit si bien : « Quitte à partir trois semaines loin de la maison, autant optimiser ce temps pour soi. » Surtout qu’une cure thermale, même prise en charge par l’Assurance maladie, reste selon lui « un sacré budget ». « Avec les frais d’hébergement, le transport, les restos, l’addition monte vite. En plus, nous sommes des épicuriens donc nous aimons nous faire plaisir. Ce qui est sûr, c’est que nous faisons marcher le commerce local », rigole-t-il. « Nous », c’est Philipp et sa maman, son binôme de cure, toujours suivie pour son arthrose.

Leur cure thermale reste le point central de leur séjour, autour de laquelle ils organisent tout leur planning. Visites culturelles, balades, découverte des richesses locales… Selon lui, toutes ces activités et l’environnement de la cure lui apportent « presque autant que les soins » en eux-mêmes. Parmi ses soins fétiches : les bains hydromassants et les massages de kinésithérapie sous eau thermale. Philipp avoue être moins conquis par la douche générale au jet ou par la chaleur des boues thermales. « Mais c’est un mal pour un bien. L’ensemble est tellement bénéfique. Après chaque cure, je me sens beaucoup plus d’attaque, déterminé, requinqué physiquement et moralement. Mes douleurs et ma fatigue disparaissent pendant 6 à 8 mois. »

Singes en peluche sur sac de sport

Ces petits singes en peluche, surnommés Ouf et Oufty sont de vrais compagnons de cure pour Philipp, comme ici aux Thermes de Bagnères-de-Bigorre

Avec déjà six cures au compteur, Philipp espère pouvoir réitérer l’expérience annuellement. La cure 2023 est déjà réservée pour le mois de septembre. Destination la Réunion cette année encore, avec sa maman bien évidemment, et un autre invité. Son petit singe en peluche prénommé Oufty l’accompagnera cette fois encore, comme il l’accompagne partout. « C’est un cadeau de l’un de mes kinésithérapeutes. Je lui transfère mes douleurs. » Nul doute qu’une telle peluche thérapeutique a bien sa place dans une valise de cure thermale.

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Source :

  • Entretien exclusif avec notre fidèle lecteur, Philipp, le 23 juin2023 (que nous remercions pour son témoignage)

3 commentaires

  • jean-louis desauges dit:

    J’ai fais ma cure de rhumatologie fin avril à début mai, j’avais tellement mal au dos et depuis ça va beaucoup mieux, je refais du vélo, du badminton, je marche plus longtemps qu’avant, bref, je revit et je ne prends plus d’anti-inflammatoire. J’étais à Bains les Bains et j’y retournerai

    Répondre moderated
  • BRIGITTE Georgiou Tetu dit:

    Jamais sans ma cure !

  • SCHORR dit:

    Bonjour, moi j’ai toujours des problèmes de sinusite purulente et je fais tous les ans pratiquement la cure de 18 jours à Cambo-les-Bains. L’année dernière j’ai fais en mai 18 jours et en octobre une mini-cure de 6 jours que j’ai payé moi-même. Cette année en avril-mai j’ai refais une mini-cure de 5 jours de nouveau à Cambo-les-Bains.
    Mes problèmes ont disparus je ne fais plus de lavages du nez….Ma qualité de sommeil s’est nettement améliorée du coup!!!! plus de nez qui coule…je suis heureux et je remercie le sympathique Dr.Jacques Juda et l’équipe de soins de Cambo-les-Bains. Fernand l’Alsacien.

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