Le « bien vieillir » est un thème de société important pour la nouvelle directrice du syndicat du thermalisme

Par Julie Paysant
Publié le 10 juin 2023 à 08h20 dans

Céline Wurtz, directrice Conseil National des Établissements Thermaux

Céline Wurtz, directrice du Conseil National des Établissements Thermaux. ©CNETh

Céline Wurtz dirige depuis avril dernier, le Conseil National des Établissements Thermaux (CNETh) qui regroupe l’ensemble des établissements thermaux français. Motivations personnelles et professionnelles, projets et enjeux, ambitions à court et moyen terme… Nous avons donné la parole à Céline Wurtz.

L’Officiel du thermalisme : Pouvez-vous, pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, vous présenter ?

Céline Wurtz : Juriste de formation, j’ai occupé différents postes de Déléguée générale dans des organisations professionnelles liées à la santé, dont celle précédemment qui regroupe les industriels du secteur dentaire. Je suis aussi Trésorière du CEDAP (Centre d’Etudes des Directeurs d’Associations Professionnelles) depuis mars 2023. C’est un réseau regroupant des directeurs, des délégués et des secrétaires généraux d’associations professionnelles, dans tous les secteurs d’activité. Cela me permet, entre autres, de bénéficier d’une compréhension approfondie des enjeux liés à la gestion et le développement des associations professionnelles.

Pourquoi avez-vous accepté cette nouvelle mission professionnelle ?

Ce qui m’intéresse dans ce nouveau départ professionnel c’est le secteur, la médecine thermale qui possède beaucoup d’atouts et le challenge qui y est associé. Mais aussi, c’est pouvoir travailler sur le « bien vieillir » qui est un thème de société important pour moi. De plus, mes échanges avec le Président et les membres du Bureau du CNETh ont été déterminants pour m’investir dans les chantiers prioritaires comme ceux d’être au cœur des changements et des évolutions sociétales. J’y ai beaucoup apprécié l’état d’esprit, celui de pouvoir travailler en communauté avec un fort sentiment de solidarité.

Quels sont les enjeux que doit relever actuellement le CNETh dans ses 3 principales missions ?

Les établissements thermaux plaident en faveur d’une plus grande contribution de la médecine thermale à la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé et une meilleure intégration dans l’offre territoriale de santé. La volonté est d’être reconnus comme des services de santé s’inscrivant dans le parcours de soins et santé des patients (prévention, prise en charge de la fragilité, éducation thérapeutique, champ de la rééducation/réadaptation fonctionnelle, …) en relais et complémentarité des autres acteurs de santé. Les établissements thermaux doivent, également, être un relais d’accompagnement du bien vieillir.

Quels sont vos leviers d’action pour défendre la profession thermale ?

Il faut renforcer la visibilité du thermalisme et sensibiliser les professionnels de santé, notamment les médecins généralistes, le grand public et les décideurs politiques pour mieux faire connaître les avantages et les bienfaits de la médecine thermale. Nous devons également valoriser les données scientifiques et les études qui soutiennent l’efficacité des soins thermaux et établissent des preuves solides. C’est pour cela que nous soutenons la recherche scientifique thermale sur les effets thérapeutiques. Les résultats de la recherche renforcent ainsi la crédibilité de la médecine thermale.

Certains curistes nous partagent leur mécontentement quant à la hausse des tarifs de certaines cures à la suite de la négociation de la nouvelle convention thermale couvrant la période 2023-2027. Comment leur expliquer cette hausse de tarifs ?

Le mécanisme tarifaire de l’Assurance Maladie est basé, depuis quelques années, sur des indices correspondants aux charges d’exploitation des établissements thermaux. Jusqu’à l’année dernière, ces charges étaient maîtrisées, les revalorisations tarifaires étaient donc faibles. Mais en 2022, la crise économique doublée d’une crise énergétique a fait varier fortement ces indices. Une réduction de plus de 4% a été, tout de même, opérée pour éviter un trop fort reste à charge des curistes. Les variations en 2024 ne devraient pas être aussi importantes. Le secteur thermal, déjà contraint à s’adapter à des situations inédites (pandémie sanitaire), n’est malheureusement pas le seul à connaître ces hausses tarifaires.

 

C’est quoi le CNETH ?

Créé en 2002, le Conseil National des Établissements Thermaux (CNETh) indique « regrouper la totalité des établissements thermaux français », soit les 113 établissements thermaux qu’abrite le territoire français. Il précise également que « sa vocation est de travailler, en cohérence avec les pouvoirs publics, à l’amélioration et à une meilleure reconnaissance de la médecine thermale ». Enfin, ses « trois missions principales sont :

  • Participer à l’évaluation scientifique du service médical rendu (SMR) des cures thermales ;
  • Diffuser une information pédagogique au grand public et à la communauté médicale ;
  • Défendre les intérêts des établissements thermaux auprès des différentes instances de l’État et de l’Assurance Maladie.

 

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Source :

  • Entretien avec Céline Wurtz le 2 juin 2023
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