Dépression et anxiété : l’activité physique serait plus efficace que les médicaments, selon une étude

Par Lucie Lefebvre
Publié le 16 mars 2023 à 16h07 dans

Jeune femme pratiquant du yoga en extérieur

© AdobeStock

Une récente étude australienne affirme que le sport serait plus bénéfique que certains traitements habituellement délivrés pour prendre en charge les symptômes de dépression et d’anxiété. De quelles pratiques sportives s’agit-il ? À quelle fréquence ? On vous explique. 

En France, près de 9 millions de personnes âgées de 18 à 85 ans auraient vécu un épisode dépressif caractérisé en 2021, selon Santé publique France. Un chiffre en forte hausse depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19. Et si le sport était un remède efficace pour aider les personnes atteintes de dépression ou d’anxiété ? C’est ce qu’a voulu démontrer une nouvelle étude australienne publiée dans le British Journal of Sports Medicine (BJSM), menée par des professeurs de l’université d’Australie du Sud. Les recherches montrent que « l’activité physique serait extrêmement bénéfique pour améliorer les symptômes de dépression, d’anxiété ou encore de détresse ». 

Le sport : un remède contre les troubles mentaux

Les recherches incluent au total 97 examens, 1 039 essais et plus de 128 000 participants composés d’adultes en bonne santé, de personnes souffrant de troubles mentaux et de malades chroniques. Les résultats suggèrent que l’activité physique serait tout aussi efficace, si ce n’est plus, que la psychothérapie ou les médicaments habituellement utilisés pour lutter contre les symptômes de dépression et d’anxiété.  

Plus précisément, les activités sportives d’intensité modérée à élevée sont davantage bénéfiques que des exercices à faible intensité. Plusieurs pratiques ont été analysées et les plus intéressantes pour contrer les symptômes anxieux ou dépressifs sont le yoga, le fitness ou encore la marche. 

Des résultats encourageants pour la prise en charge des malades 

Selon l’étude australienne, les bénéfices de l’activité physique ont plus particulièrement été observés chez les personnes souffrant de dépression, atteintes du VIH ou de maladies rénales, ainsi que chez les femmes enceintes et les femmes en post-partum. 

Malgré les preuves qui ont déjà pu être apportées concernant l’efficacité de l’activité physique sur la santé mentale, les chercheurs estiment que « le sport n’est pas encore largement adopté comme traitement de premier choix ». Ils espèrent ainsi que les résultats de l’étude arriveront à souligner « la nécessité de l’activité physique, y compris les interventions d’exercices structurés, comme approche principale pour gérer la dépression et l’anxiété ». 


Sources : 

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