Alimentation et rhumatismes inflammatoires chroniques : les premières recommandations officielles

Par Julie Paysant
Publié le 19 avril 2023 à 15h07 dans

Conseils alimentaires pour les rhumatismes

© Adobe Stock

Les rhumatismes inflammatoires chroniques touchent plus de 600.000 personnes en France. Pour la première fois, la Société française de rhumatologie vient de publier des recommandations nutritionnelles pour ces patients.

Pour établir ces recommandations, un groupe de travail de la Société Française de Rhumatologie (SFR), s’est basé sur une analyse systématique de 106 études cliniques réunissant 6472 individus et sur plusieurs avis d’experts. Quelle est la conduite alimentaire à privilégier lorsque l’on souffre de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) ? Focus sur les préconisations officielles.

Les habitudes alimentaires bénéfiques et celles à éviter

La première recommandation concerne l’accompagnement vers la perte de poids chez les patients souffrant de RIC et ayant un Indice de masse corporelle (IMC) trop élevé. En effet, de nombreuses études ont montré un lien entre obésité et aggravation des rhumatismes inflammatoires.

Pour les régimes d’exclusion, il est préconisé, hors maladie cœliaque, d’éviter le régime sans gluten. Même chose pour le jeûne ou le régime végétalien (régime excluant la consommation de tous produits d’origine animale), également à éviter. L’éviction des produits laitiers ne devrait pas non plus être conseillée au patient.

La SFR conseille d’opter pour une supplémentation en acides gras essentiels polyinsaturés (principalement Oméga-3) de 2-3 g/j, sur une période de 3 à 6 mois. Cette supplémentation est à réévaluer en fonction des effets observés. En revanche, les experts précisent qu’il n’y a pas d’indications à proposer une supplémentation vitaminique (B9, D,E,K), en oligoéléments (sélénium et/ou zinc) ou encore en probiotiques.

Quelques principes généraux

Au quotidien, une alimentation de type méditerranéen (riche en fruits, légumes, légumes secs et féculents complets, incluant  certaines huiles végétales dont l’huile d’olive et des poissons gras, tout en  réduisant la consommation de viande, produits gras, sucrés, salés) peut être proposée aux patients atteints de RIC. Elle a prouvé ses effets bénéfiques sur les articulations et sur le fonctionnement cardiométabolique.

Il faut garder à l’esprit que les conseils nutritionnels ne peuvent pas se substituer au traitement pharmacologique des RIC et font partie intégrante de la prise en charge globale du patient. Toutes les recommandations en termes de nutrition sont aussi indissociables de la pratique d’une activité physique adaptée.

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