Prévention, recherche… Les projets des établissements thermaux présentés aux députés

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Le président du Conseil National des Établissements Thermaux (CNETh), Thierry Dubois, a été reçu par le groupe thermalisme de l’Assemblée nationale pour exposer différents axes de développement. Pour l’Officiel du Thermalisme, il revient sur les points abordés en présence des députés.

Depuis sa prise de fonction en tant que président du groupe thermalisme à l’Assemblée nationale, Vincent Bru reçoit individuellement les acteurs majeurs du secteur. Le mardi 4 avril, c’est Thierry Dubois qui était invité par les députés pour présenter l’activité du Conseil National des Établissements Thermaux (CNETh) et évoquer différents projets, en cours ou en réflexion.

Mettre le thermalisme au cœur de la prévention

« Nous sommes déjà très engagés dans la prévention santé, qu’elle soit primaire – c’est à dire pour limiter les risques d’apparition d’une maladie -, ou secondaire – pour réduire l’évolution d’une pathologie – », détaille le président du CNETh. Reprise d’une activité physique, perte de poids, éducation thérapeutique, les établissements thermaux jouent un rôle important dans l’accompagnement des patients reçus en cure.

Thierry Dubois souhaite aller plus loin dans cette prévention, en développant par exemple les consultations de détection de la fragilité ou encore des cures spécifiques pour les salariés à l’approche de la retraite. « Des consultations pour détecter la fragilité sont déjà dispensées dans certains établissements de soins. Nous sommes nous-même en contact avec une population qui pourraient être concernées, qu’il s’agisse de curistes ou d’accompagnants. Cela aurait un sens de proposer ces consultations au sein même des établissements thermaux. »

L’intérêt est de dépister le plus tôt possible des patients qui présentent des signes d’entrée dans la dépendance, afin de leur proposer le meilleur accompagnement possible. Selon le président du CNETh, des cures thermales remboursées pour les travailleurs avec un emploi pénible et qui avancent en âge iraient dans le même sens : « palier une éventuelle fatigue physique et psychologique afin d’arriver l’âge de la retraite dans les meilleures conditions de santé possibles ».

Ces deux projets, présentés au groupe thermalisme de l’Assemblée nationale, sont en cours de discussion notamment avec CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie).

Rééducation fonctionnelle et recherche médicale

Il s’agit d’un projet déjà évoqué à plusieurs reprises, que Thierry Dubois a tenu a exposer aux députés en charge de défendre le thermalisme : la possibilité de pratiquer de la rééducation fonctionnelle en ambulatoire dans les établissements thermaux. Grâce aux infrastructures et au personnel déjà en place, les centres pourraient a priori facilement intégrer cette nouvelle fonction. « Notre objectif est de nous orienter vers davantage d’activités médicales, afin que le thermalisme français soit vraiment reconnu pour un acteur de santé efficace », poursuit Thierry Dubois.

Pour renforcer cette légitimité, il insiste sur l’importance de la recherche : « Nous devons faire en sorte que toutes les orientations thérapeutiques proposées dans les cures thermales conventionnées soient rapidement investiguées ». A l’heure actuelle, les études évaluant l’efficacité des cures thermales sont assez nombreuses par exemple en rhumatologie. L’idée du CNETh et de développer d’autres études, sur l’ensemble des affections couvertes, et de solliciter ensuite une évaluation par la Haute Autorité de Santé. L’objectif ici est clair : faire en sorte que le remboursement des cures thermales ne puisse plus être remis en question.

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Source :

• Entretien avec Thierry Dubois, 14 avril 2023