À quel âge faire une cure thermale conventionnée ?

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Vous pensez que le thermalisme est réservé aux seniors ? Détrompez-vous : il n’y a pas d’âge pour suivre une cure thermale conventionnée ! En effet, cette alternative thérapeutique douce et naturelle s’avère bénéfique à toutes les étapes de la vie.

La cure thermale conventionnée est un traitement basé sur l’utilisation des bienfaits de l’eau thermale pour soulager diverses maladies chroniques. Prescrite par un médecin, elle comprend 18 jours de soins thermaux variés et adaptés aux besoins de chaque curiste : douches et bains thermaux, massages, cataplasmes et bains de boue thermale, séances de kinésithérapie en piscine d’eau thermale, etc. Et bonne nouvelle pour votre porte-monnaie : la cure thermale conventionnée est prise en charge par la caisse d’assurance maladie !

Une cure thermale conventionnée à tout âge

Contrairement aux idées reçues, les cures thermales conventionnées s’adressent à tout le monde sans distinction d’âge : bébés, enfants, adolescents, adultes actifs, retraités… Seule condition : la cure doit être motivée par une pathologie appartenant à l’une des 12 orientations thérapeutiques reconnues par l’Assurance maladie :

• Affection des muqueuses bucco-linguales (AMB)
• Affections digestives (AD)
• Affections psychosomatiques (PSY)
• Affections urinaires (AU)
• Dermatologie (DER)
• Gynécologie (GYN)
• Maladies cardio-artérielles (MCA)
• Neurologie (NEU)
• Phlébologie (PHL)
• Rhumatologie (RH)
• Troubles du développement chez l’enfant (TDE)
• Voies respiratoires (VR)

Les soins thermaux sont adaptés à chaque curiste en fonction de son âge, de sa pathologie et de ses besoins spécifiques.

Bébés : une cure en dermatologie possible dès 3 mois

Les maladies chroniques n’épargnent malheureusement pas les plus jeunes. Le thermalisme infantile représente ainsi environ 7 % de l’activité des stations thermales. Certains établissements thermaux proposent des cures en dermatologie pour les nourrissons dès l’âge de 3 mois. En effet, c’est durant la première année de vie que commencent à se développer certaines affections cutanées, comme l’eczéma ou dermatite atopique qui touche un enfant sur dix.

Si votre bout de chou est concerné, la cure thermale pour l’eczéma lui permettra de soulager ses démangeaisons et de réduire l’utilisation de dermocorticoïdes. Chaque matin, en votre présence, votre bébé recevra des soins thermaux doux tels que des bains ou l’application de compresses d’eau thermale.

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Enfants et adolescents : grandir en pleine forme

Outre la dermatologie, les enfants peuvent effectuer une cure thermale en voies respiratoires à partir de 18 mois. Cette dernière vise à soulager les affections de la sphère ORL comme l’asthme, première maladie chronique chez l’enfant, les otites récidivantes ou les allergies respiratoires. Il est même possible de suivre une cure en double orientation pour traiter simultanément deux pathologies, par exemple l’eczéma et l’asthme qui sont souvent liés.

Associés aux traitements classiques et à une éducation à la santé, les soins thermaux aident à réduire l’intensité et la fréquence des crises, à diminuer la consommation de médicaments et à éviter la chronicité à l’âge adulte. La cure thermale conventionnée est également indiquée pour traiter certains troubles du développement de l’enfant comme l’énurésie (« pipi au lit »), un retard de croissance, les problèmes d’anorexie ou de surpoids.

Les curistes mineurs doivent être accompagnés par un adulte ou hébergés en Maison d’enfants à caractère sanitaire (MECS). Ces structures agréées par le ministère de la Santé et conventionnées par l’Assurance maladie accueillent les enfants et adolescents de 3 à 17 ans pendant leur séjour thermal. Dans certaines stations thermales, des partenariats avec des écoles, collèges et lycées locaux permettent aux jeunes curistes de poursuivre leur scolarité durant les 18 jours de cure conventionnée.

Adultes : concilier travail et cure thermale

Les cures thermales conventionnées offrent une solution thérapeutique efficace pour traiter les douleurs chroniques engendrées par une vie professionnelle et familiale bien remplie : mal de dos, troubles musculo-squelettiques (TMS), jambes lourdes, etc. Elles permettent également de lutter contre le stress au travail ou encore de soulager l’endométriose qui touche 10 % des femmes en âge de procréer.

Ce n’est cependant pas toujours chose aisée de se libérer trois semaines pour effectuer une cure thermale conventionnée quand on travaille. Certains centres thermaux l’ont bien compris et proposent désormais des cures du soir, plus compatibles avec le rythme de vie des personnes actives. Réalisées en fin de journée, généralement entre 17 h et 20 h, ces cures constituent une alternative intéressante si vous vivez ou travaillez à proximité d’une station thermale. Vous bénéficiez ainsi d’une véritable cure thermale conventionnée, sans compromettre vos obligations professionnelles.

Seniors : vivre une retraite en meilleure santé

Même s’il n’y a pas d’âge pour faire une cure thermale conventionnée, cette dernière est plébiscitée par les seniors puisque la moyenne d’âge des curistes s’élève à 65 ans environ. Plusieurs raisons expliquent cette tendance : d’abord, l’âge augmente l’incidence de nombreuses pathologies rhumatismales, telles que l’arthrose ou la polyarthrite rhumatoïde. Ensuite, la retraite libère du temps, offrant l’opportunité de se concentrer davantage sur sa santé et rendant plus aisée l’organisation d’une cure de trois semaines. Il est ainsi plus facile de partir en cure thermale quand on est retraité·e.

Outre les rhumatismes, le thermalisme aide à soulager les troubles de la prostate, fréquents chez les hommes de plus de 50 ans. Pour ces dames, il permet d’atténuer les effets secondaires de la ménopause, tels que les bouffées de chaleur. Enfin, les cures thermales conventionnées concernent également d’autres pathologies liées à l’âge, comme les maladies neurodégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Ces programmes spécifiques visent à améliorer la qualité de vie, à ralentir la progression des symptômes et à offrir un soutien tant aux patients qu’à leur famille.

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